Communiqué de presse FSU

Les Lilas, le 22 mai 2012

La FSU dénonce les annonces faites par la vice-présidente du conseil régional de Franche-Comté, Sylvie Laroche en matière de formation professionnelle initiale proposant le mixage des publics (scolaire et apprentis) dans les lycées. Pour la FSU, le développement et la généralisation de mixage des publics dans la formation professionnelle initiale publique s’inscrit pleinement dans la politique de développement de l’apprentissage et de l’affaiblissement de l’enseignement professionnel public menée par l’ancien gouvernement. Cette politique a eu pour conséquence de diminuer largement l’offre de formation sous statut scolaire, et de supprimer massivement les postes dans les lycées processionnels et technologiques publics depuis plus de 8 ans.

L’objectif serait dès la rentrée 2012 de permettre à des apprenti-es de suivre leur formation dans des classes avec des lycéen-nes dans les formations professionnelles CAP, bac pro et dans les sections de techniciens supérieurs. Cette solution est censée « permettre de maintenir un certain nombre de formations qui n’attirent pas suffisamment d’apprentis ». En recherchant uniquement la mutualisation des moyens et la rationalisation des cartes de formation, le mixage des publics n’a pour but que de développer l’apprentissage au détriment de la qualité d’accueil et d’enseignement de lycéen-nes des formations sous statut scolaire.

Contrairement à ce qui est annoncé, aucune étude sérieuse n’a montré que la mixité des publics dans la classe était « source d’enrichissement au niveau de la dynamique de groupe » et encore moins qu’elle « favoriserait également l’innovation pédagogique et les échanges de pratiques professionnelles, en permettant d’exploiter au mieux les expériences vécues en entreprise ». C’est au contraire une détérioration des conditions d’études des élèves et des apprentis et une détérioration des conditions de travail pour les enseignants, les progressions pédagogiques étant différentes.

La FSU demande d’urgence aux régions l’abandon de ce type de projet et un changement des politiques de formation professionnelle initiale menées en région. Ce changement doit passer par la renégociation entre l’Etat et les Régions des COM apprentissage. Des avenants aux CPRDF doivent être négociés afin de stopper la volonté d’extension de l’apprentissage voulu par l’ancien gouvernement et de garantir le développement et la qualité de l’offre de formation sous statut scolaire.