Communiqué de presse FSU

Les Lilas, le 28 août 2012

Dans le contexte actuel de crise, la lutte pour l’emploi et contre le chômage reste un enjeu majeur. Sous pression des marchés, les plans de licenciement et les restrictions budgétaires ont conduit à une situation critique : le chômage touche près de 10% de la population active et particulièrement les femmes, les seniors et les jeunes.

Lors de la Conférence sociale de juillet, la FSU a plaidé pour que soient mises en œuvre, dans le public comme dans le privé, des mesures structurelles afin de créer des emplois stables et pérennes et des mesures d’urgence pour pallier les situations les plus difficiles et notamment celle des jeunes sortis du système éducatif, peu ou pas qualifiés, massivement concernés par cette situation dans les quartiers défavorisés.

Le gouvernement propose aujourd’hui d’instaurer des « emplois d’avenir » pour les jeunes, financés en grande partie sur le budget de l’Etat.

La FSU qui revendique notamment l’amélioration et l’extension du Code du Travail et un vaste plan de formation des chômeurs considère comme nécessaire vu la gravité de la situation de mettre en place des dispositifs spécifiques pour les jeunes visant à une véritable insertion professionnelle dans un emploi pérenne.

Dans le cadre des mesures d’urgence annoncées, la FSU estime que le dispositif « emplois d’avenir » doit, à la différence des « contrats aidés » antérieurs, répondre à un objectif de formation et de qualification pour chaque jeune qui en bénéficiera et déboucher sur un emploi en CDI. L’accompagnement des jeunes dans un tel dispositif, la durée des contrats, leurs rémunérations et leurs droits, un contrôle de l’utilisation de ces emplois doivent être assurés tout comme doit être prévue une sortie du dispositif vers un emploi stable et de qualité.

Par rapport aux enjeux du moment, cela ne peut pas se substituer à une politique de l’emploi plus coercitive envers les entreprises et les actionnaires, intégrant un contrôle des aides publiques.

La FSU rappelle que la formation initiale doit aussi jouer aujourd’hui un rôle plus important pour assurer une qualification à chaque jeune sortant du système éducatif.

La FSU demande à ce que dans chaque secteur concerné, une réelle concertation et un suivi régulier soient mis en place pour assurer que ces dispositifs ne soient pas détournés vers des emplois précaires, qu’ils ne viennent pas fragiliser des emplois « non aidés » existants et ne conduisent pas à des effets d’aubaine.

Elle sera solidaire de ces salariés.