Communiqué de presse FSU

Leq Lilas, le 16 février 2012

L’Assemblée nationale vient d’adopter la proposition de loi présentée par M. GROSPERRIN.

Sur le fond comme sur la forme, la FSU juge cette loi inacceptable !

Le gouvernement entend ainsi faire passer sa proposition, juste avant les échéances présidentielles ! Au prétexte d’aménagements, il modifie de manière dangereuse le code de l’éducation en ce qui concerne certaines dispositions relatives à la formation des enseignants. En effet, cette loi supprime définitivement la référence explicite aux IUFM et relativise la place des universités dans la formation des enseignants offrant la possibilité aux universités de les supprimer. Elle faisant alterner « des périodes de formation théorique et des périodes de formation pratique », le gouvernement laisse à nouveau supposer que mimétisme, compagnonnage et recettes de cuisine suffisent à devenir enseignant.

Pour la FSU, il s’agit d’une nouvelle remise en cause du service public d’éducation et de la formation de ses personnels dans la lignée des attaques contre l’Ecole et la formation des enseignants menées jusqu’ici par le gouvernement.

A ce titre, le rapport annuel de la Cour des comptes rendu public, établit un véritable réquisitoire contre l’actuelle réforme de la formation des enseignants, confirmant qu’elle détériore la qualité de l’enseignement.

La FSU demande que cette réforme soit abandonnée. « Enseigner est un métier qui s’apprend », ce qui suppose de tout autres exigences. La formation des jeunes est un enjeu déterminant pour l’avenir.

La FSU n’accepte pas que le gouvernement s’engage dans la voie du désengagement, qui pourrait être complet à court terme si la loi GROSPERRIN était adoptée. C’est pourquoi la FSU continuera à agir et intervenir contre cette nouvelle disposition et pour une réelle formation des enseignants. Elle poursuit son appel aux parlementaires à ne pas adopter cette proposition de loi. Elle s’adresse en ce sens aux sénateurs qui vont maintenant examiner le texte.